Gros succès pour la 11ème édition du Blues Rules Crissier Festival !

Gros succès pour la 11ème édition du Blues Rules Crissier Festival !

Un souffle de liberté dans l’écrin du superbe parc de Montassé, sous un soleil qui s’est maintenu résolument radieux – les trois gouttes du début de soirée du samedi n’ont fait que rabattre la poussière et rafraîchir la verdeur du pré. Au sein de ce site privilégié, haut au dessus du lac, vaste et aéré – et grâce aux précautions rigoureuses prises en amont – les citoyens du Crississippi, artistes, bénévoles et spectateurs, ont pu laisser un moment de côté les soucis de la pandémie pour savourer la joie qui a pétillé comme les bulles d’un fin mousseux vaudois tout au long de cette 11e édition du Blues Rules.

Vraiment, s’il fallait résumer d’un mot cette édition, c’est celui-là qui s’imposerait, avec évidence : la joie.

Joie émerveillée, un peu incrédule, d’être là, à nouveau, malgré tout, de danser, de jouer, d’écouter… de se retrouver. Que de moments d’émotion, sur la scène, dans le public, en coulisse, entre vieux camarades et simples connaissances, séparés pendant ces trop longs mois, incertains encore du futur, même si tous nous nous cramponnons au rendez-vous, dans neuf mois exactement, de la 12e édition. Combien des musiciens présents en étaient presque venu à douter de remonter un jour sur scène ? Un trac humble, attendrissant, a d’ailleurs touché cette année jusqu’à certains des plus vétérans : « Je n’ai pas joué depuis deux ans ! – C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas… ». Trac qui s’évapore comme la rosée dès les pieds sur scène, dans la communion avec le public bienveillant, fraternel, plus attentif à l’esprit qui parcourt la musique qu’à rechercher les petites traces de rouilles qui, si elles avaient été là, disparaissent bientôt.

Encore, et encore. « J’ai 79 ans ! » s’écrie à plusieurs reprises un Mighty Mo dans une forme éblouissante, jubilatoire. Tous, nous partageons ce qu’il ne dit pas : « J’ai 79 ans, mais je suis vivant, et je suis à nouveau sur scène, qui sait pour combien de temps, et je vais en vivre chaque instant, avec vous, pour vous. ». Nous n’oublions pas nos deuils – on pense à notre cher Reverend Wilkins, emporté par les séquelles du Covid l’an dernier, au remarquable musicien et journaliste Alain Croubalian, décédé la veille du festival – mais nous prenons cette joie à bras le corps, à plein cœur.

Comme le résumera sobrement Trixie Trainwreck :
« I think we all needed that. » Sic.

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